mardi 29 novembre 2011

Tout savoir sur les chèques énergie

Tout savoir sur les chèques énergie
Dans la famille des aides publiques pour effectuer des travaux, je veux… les chèques énergie ! Ce dispositif a été mis en place par certains conseils régionaux pour inciter les ménages à investir dans des équipements de développement durable (isolation, chauffage, production d’électricité, etc.) et améliorer les performances énergétiques de leur logement tout en permettant la réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Ces aides qui favorisent le développement des énergies renouvelables, sont allouées dans le cadre d’un projet individuel, c’est pourquoi elles contribuent à réduire la facture énergétique de chacun. Bien que l’objet du chèque énergie varie d’une région à une autre, on distingue généralement trois grands types d’installations : les installations qui utilisent l’énergie solaire, à savoir le solaire thermique et le solaire photovoltaïque, et le bois énergie. Cette généralisation de l’utilisation des énergies renouvelables va dans le sens du développement de la « green economy », ou « économie verte », source de créations d’emplois locaux et de soutien aux industries locales, qui trouvent une filière en pleine émergence pour se développer.
L’énergie solaire thermique permet de produire de l’eau chaude ou de compléter le fonctionnement d’un chauffage existant. En termes d’avantages, le solaire thermique est à l’origine d’une consommation gratuite d’eau chaude plusieurs mois dans l’année, ce qui impacte directement la consommation d’énergie liée à la production d’eau chaude et donc diminue l’émission de gaz à effet de serre. L’énergie solaire photovoltaïque sert à la production d’électricité. Outre les économies réalisées, il est possible de devenir exploitant d’électricité grâce à un contrat d’achat réglementé. Enfin, le bois énergie permet de chauffer une maison avec du bois, diminuant la facture de chauffage et l’émission de gaz à effet de serre. L’utilisation du bois permet d’entretenir les forêts et de prévenir les incendies.
Le chèque énergie est un titre de paiement personnalisé qui permet au ménage de payer uniquement un professionnel conventionné avec sa Région de résidence pour l’installation d’équipements éligibles à l’aide. Il suffit au ménage de signer le dos du chèque et de le remettre au professionnel lors du paiement final. Le conventionnement évite aux particuliers d’avancer le montant des aides à l’installateur, et il garantit la qualité des installations. Le chèque énergie est cumulable avec le crédit d’impôt de l’État et les aides de certains départements et collectivités locales.

mercredi 23 novembre 2011

La performance énergétique
du bâtiment (suite)


Le Plan climat du gouvernement français de juillet 2004 s'est fixé comme objectif une division par 4 des émissions de gaz à effet de serre à l'horizon 2050. Si la réglementation énergétique concernant les bâtiments neufs évolue régulièrement tous les 5 ans (RT2005, RT2010, …), celle relative aux bâtiments existants ne dispose encore d'aucun dispositif spécifique. Cependant à partir du 1er novembre 2007, le décret prévoit pour tous travaux dans l'existant, le respect d'un seuil minimum d'exigence en matière de performance énergétique. Cette mesure concernera autant la structure du bâtiment que le dispositif de chauffage, de production d'eau chaude sanitaire, de refroidissement, d'aération ou encore d'éclairage. Les vitrages peu émissifs devraient par exemple se généraliser.

Arrêtés du 3 et 8 mai 2007, concernant les labels HPE (Haute Performance Énergétique) et la bonification du COS

En résumé, les cinq labels pour les bâtiments neufs exigent un niveau de performance énergétique global supérieur à l'exigence de la réglementation thermique en vigueur (actuellement RT2005) :

- HPE : RT2005 - 10%

- THPE : RT2005 - 20%

- HPE ENR : HPE + bois ou réseau de chauffage

- THPE ENR : RT2005 - 30% + (eau chaude solaire et (bois ou réseau de chaleur)) ou (eau chaude et chauffage solaires) ou PV ou PAC ; en collectif ou tertiaire : eau chaude solaire. L'eau chaude solaire doit couvrir au moins 50% des besoins ; le PV doit assurer une production de + 25 kWh/m2 SHON.

- BBC 2005 (label Bâtiment Basse Consommation) : consommation de l'ordre de 50 kWh/m2.an (modulée suivant la zone climatique et l'altitude, voir la carte plus loin). Il faut inclure dans le calcul : le chauffage, la ventilation et clim, l'eau chaude sanitaire et l'éclairage. L'électroménager n'est pas compté.

Note : Tous les labels sont comptabilisé en énergie primaire et il faut utiliser un coefficient de conversion de 2,58 pour la conversion de la consommation d'électricité. Ca veut dire, si votre consommation électrique (sur le compteur) est de 1000 kWh par an, votre consommation d'énergie primaire sera de 1000 x 2,58 = 2580 kWh/an

L’augmentation du COS

Le respect de la très haute performance énergétique (THPE) et l'installation d'équipements utilisant des énergies renouvelables vont ouvrir droit à un dépassement du COS (à partir du 3 mai 2007), aussi bien dans les constructions neuves que dans le cadre d'une rénovation.

Cette arrêté va permettre aux communes, par simple décision du conseil municipal, d'autoriser un dépassement du COS dans la limite de 20 %, c'est-à-dire d'autoriser à construire 20 % de surface supplémentaire que ce que prévoit le plan d'urbanisme :

- pour les constructions neuves : elles doivent respecter les labels THPE ENR ou BBC

- pour les maisons individuelles neuves : elles doivent avoir une consommation d'énergie de -20% par rapport à la RT2005 + soit bois, soit PV, soit eau chaude solaire, soit PAC.

- pour les bâtiments existants faisant l'objet d'une extension : critères d'isolation + équipements pour l'ensemble (partie existante+extension), soit bois, soit PV, soit eau chaude solaire, soit PAC.

PV : production de plus de 25 kWh/m2 SHON ou surface >= 10% de SHON

Eau chaude solaire : au moins de 50% des besoins ou 3 m2/logement.

Le label "Effinergie" qui est déjà opérationnel dans certaines régions prévoit un seuil de consommation de 80 kWh/m2 pour les rénovations et 50 kWh/m2 pour les constructions neuves


Seuil de consommation d'énergie pour le label "Effinergie"
suivant les zones climatiques et l'altitude en France

Les conditions d'octroi sont différentes selon que les bâtiments concernés sont à usage d'habitation ou non. L'arrêté précise également que seuls les bâtiments ayant fait l'objet d'une certification, délivrée par un organisme habilité, portant sur la sécurité, la durabilité et les conditions d'exploitation des installations de chauffage, de production d'eau chaude sanitaire, de climatisation et d'éclairage ou encore sur la qualité globale du bâtiment, peuvent bénéficier du label HPE.

Il appartient au maître d'ouvrage ou à la personne qui se charge de la construction de demander la délivrance de ces labels auprès d'un organisme certifié. Les labels HPE seront délivrés à l'issue d'une série de contrôles précisée à l'annexe 1 de l'arrêté.


Le label "Maison rénovée"
(Cette certification devrait être opérationnelle pour septembre 2009)

Dans le cadre des débats du Grenelle de l'environnement, un objectif ambitieux a été proposé et figure dans le projet de loi Grenelle 1 : réduire de 38% d'ici à 2020 la consommation énergétique du parc de bâtiment français. Autrement dit, la France a environ 12 ans pour réduire la consommation moyenne de son parc de 400 kWh/m2/an aujourd'hui à 250 kWh/m2/an en 2020.

Afin de garantir des économies d'énergie, les professionnels de la rénovation mettent au point une certification. Baptisée "maison rénovée", elle sera délivrée à des maisons individuelles ayant gagné deux classes de performance énergétique.

Observatoire BBC

En octobre 2009, l’Ademe, le ministère de l’Écologie et Effinergie ont lancé un Observatoire BBC pour encourager les professionnels du bâtiment à faire un choix durable dans le cadre des engagements du Grenelle de l’environnement.

Déjà, quelque 250 projets BBC ont été réalisés et cet Observatoire devrait fournir des témoignages tangibles pour les futures étapes réglementaires.
La performance energetique du bâtiment




Facteur 4

Suite au 4ème rapport du Groupe Intergouvernemental d'experts sur l'Évolution du Climat (GIEC), la preuve scientifique des changements climatiques est désormais établie. Le rapport montre qu'il est encore possible d'agir pour maintenir l'augmentation globale des températures moyennes inférieures à 2°C, et éviter les pires conséquences dues aux changements climatiques.

L'objectif est une stabilisation de la concentration atmosphérique en CO2 à 450 ppm (en 2006 la concentration atmosphérique de CO2 était de 382 ppm avec une croissance annuelle de 2 ppm). Afin d'atteindre cet objectif, il faut réduire les émissions annuelles en 2050 à 4 Gt de carbone, soit, pour une population actuelle de 6,5 milliards d’habitants à 0,6 t de carbone par habitant et par an.

La France, avec 61 millions d’habitants, aurait droit, suivant une répartition proportionnelle au nombre d’habitants, à 38 Mt de carbone. Il faudra des économies d'énergie importantes pour atteindre cet objectif, car les émissions actuelles dépassent 110 Mt (soit une réduction de trois quarts).

Ce "Facteur 4" de réduction des émissions de CO2 à l'horizon 2050 est inscrit dans la loi française sur l'énergie.


Emissions de gaz à effet de serre (GES) en France en 2004
Pourcentages par secteur (avec l'évolution depuis 1990 entre parenthèse)Source : CITEPA/Inventaire SECTEN/Format PNLCC, février 2006

Les secteurs "Bâtiment" et "Transports" sont responsables de près de la moitié des émissions de gaz à effet de serre en France. De plus, ces deux secteurs sont en grande partie liés, à cause de l'urbanisme et de la distribution des produits de consommation courante.

Afin de faire face au défi climatique, il faut réagir avec une amélioration de l'efficacité énergique dans tous les secteurs de l'économie, le développement des énergies renouvelables, les centrales de cogénération, les voitures efficaces, les transports publics, les éclairages économes en énergie, ….

Le Facteur 4 dans le bâtiment

Se placer sur la trajectoire du "Facteur 4" dans le bâtiment consiste à engager immédiatement des efforts conséquents pour réussir à réduire de 75 % les émissions totales de gaz à effet de serre en moins de cinquante ans.

L'objectif pour les bâtiments existants sera de limiter la consommation à 50 kWh/m²/an (d’énergie primaire pour chauffage + ECS + Ventilation/clim + Éclairage).

Et pour la construction neuve, l'objectif sera de réaliser des bâtiments sans rejet de gaz à effet de serre avec un bilan énergétique positif.

Dans tous les cas il est important que l'énergie totale consommée ne dépasse pas un certain seuil, afin que les efforts au niveau du chauffage par exemple, ne soient pas annulés par une surconsommation d'électricité ou par un mauvais système de chauffage de l'eau.

Actuellement, les exigences sont bien moindres que les objectifs à terme, mais la réglementation thermique sera renforcée progressivement :

- Les apports passifs (inertes et solaires) doivent prendre le pas sur les déperditions,

- La saison de chauffe sera raccourcie et le chauffage ne sera plus prioritaire dans la recherche de confort,

- Le confort d'été sera assuré sans climatisation en maîtrisant les flux d'énergie entre les ambiances extérieures et intérieures.

mardi 22 novembre 2011

En quoi consiste le drainage
d’une maison ?

Bon nombre de propriétaires de maison rencontrent des problèmes d’humidité, liés à des remontées capillaires ou des infiltrations d’eau concernant des murs en rez-de-chaussée et au sous-sol. Une solution : le drainage, technique dans la construction, permettant de protéger les bâtiments des sources d’humidité proches des fondations.


Construction :
dans quels cas le drainage est-il efficace ?

Le drainage est l’une des solutions privilégiées pour lutter contre deux sources d’humidité : les remontées capillaires et les infiltrations d’eau, par ruissellement. La pose d’un drain autour d’une maison est une option le plus souvent incontournable, pour prévenir les problèmes d’humidité, en particulier, lorsque le niveau des sols, des volumes (habitables ou techniques), est plus bas que le niveau extérieur. Le drainage permet de combattre l’humidité à sa source en empêchant l’eau d’atteindre les murs périphériques et de s’y infiltrer (voire d’y remonter, par capillarité).



Construction : quel est le principe du drainage ?

La mise en place d'un drainage consiste à décaper les terres, tout autour des murs périphériques, jusqu’au niveau des fondations, à réaliser une étanchéité complète, sur la portion des murs normalement enterrés. Ce dispositif de protection est composé d’un enduit étanche (bitumineux, par exemple) et d’une protection apportant une lame d’air, contre le mur (type Delta MS). Le drain proprement dit est ensuite mis en place. Il consiste en un tuyau perforé (entouré d’un feutre géotextile ou *bidim , véritable filtre interdisant aux particules terre de s’exfiltrer par le drain), au niveau des fondations de la maison. Ce dispositif permet ainsi la collecte du surplus d’eau contenu dans le sol. Ce drain, connecté, soit à un bassin de pompage, soit au système pluvial de la municipalité, est enrobé dans un complexe drainant, essentiellement composé de sable et/ou gravier, avant remise en place de terre végétale ou gazon, par exemple. Dans ce cas un autre feutre géotextile ou bidim sépare le complexe drainant des terres de surface.

* Les géotextiles, tissus généralement en matériaux synthétiques sont destinés aux travaux de bâtiment, de génie civil et d'agriculture. Ils sont souvent et improprement appelés Bidim, du nom du leader historique des fabricants de ce produit.

Il s'agit d'une trame, tissée ou non, en matière synthétique, qui a la propriété de laisser passer l'eau. Elle est également appelée "anticontaminant".

En génie civil ils font partie de la famille des géosynthétiques. Des géotextiles biodégradables ou écologiques existent aussi comme la toile de jute et servent à la végétalisation de talus ou de pistes de ski.



Problème d’humidité :
l’avis de l’expert sur l’efficacité d’un drainage

La pose d’un drain est technique. Elle nécessite toujours l’avis d’un expert indépendant avant tous travaux de mise en œuvre. Car, si les causes de l’humidité ne sont pas déterminées avec précision ou mal évaluées, le drain aura toute chance d’être inefficace.




Expertise problème d'humidité



 Adeb-Expertise a fait des problèmes d'humidité, une de ses spécialités. Nos experts disposent des compétences techniques nécessaires pour identifier les signes et analyser les causes de l'humidité. Ils peuvent également vous éclairer sur les solutions réparatrices pouvant être envisagées et au besoin dégager des responsabilités.


Expertise humidité :
Analyse des problèmes d'humidité dans un logement


L'expertise des problèmes d'humidité est une expertise technique construction particulière. Elle vous permet d'évaluer, de comprendre et d'interpréter les désordres qui affectent votre logement (maison ou appartement).

§  Je constate des taches foncées et persistantes tout le long du mur de ma cave

§  Des flaques d'eau se forment dans mon sous-sol, par temps de pluie

§  Il y a une odeur de moisi très désagréable dans notre salle de bain. Comment s'en débarrasser ?

§  Mes enfants sont malades à cause de problème d'humidité et/ou de mauvaise ventilation, dans notre maison

§  La toiture est une vraie éponge. J'ai peur que la charpente et les plafonds ne nous tombent sur la tête !



Détecter les signes de l'humidité

Tâches noires sur un mur, auréoles verdâtres au plafond, couleur rouille sur une poutrelle métallique, buée et gouttes d'eau ruisselant sur des vitres, gonflement et chute par écailles de la peinture, moisissures et champignons sur une plinthe en bois... Les signes de l'humidité sont nombreux mais parfois difficiles à déceler. En cas de doute, nous pouvons vous aider à les identifier avant que les problèmes d'humidité n'empirent et surtout, vous proposer les meilleures solution, pour débarrasser de ce fléau.

Analyser les causes de l'humidité

Si l'humidité rime toujours avec présence d'eau, son origine peut être variée. L'eau peut venir de l'intérieur (condensation), de l'extérieur (infiltration d'eau de pluie en toiture ou ruissellement, le long d'un mur extérieur mal protégé), d'un sol humide en cave (remontées capillaires), d'une canalisation qui fuit (alimentation sous pression ou évacuation d'eau), de matériaux fraichement mis en œuvre (humidité de construction). Mais quoi qu'il arrive, tout remède à l'humidité doit être précédé d'une analyse sérieuse de ses causes, pouvant être uniques ou multiples. Toutes ces causes, étant bien sûr largement amplifiées par une mauvaise ventilation, voire par une totale absence de ventilation.



Humidité : préserver sa santé et celle du bâtiment

L'humidité comporte des risques pour la santé des personnes (rhume chronique, graves allergies, affections pulmonaires, etc.) et la santé du bâtiment (détérioration des matériaux, affaiblissement de la structure, etc.). Il est donc important d'agir rapidement, d'autant que, plus le problème est avancé et plus le coût des traitements est élevé. A la manière de médecins, nos experts peuvent vous éclairer sur les remèdes de principe à adopter et sur l'estimation de travaux de réparation.

lundi 21 novembre 2011

Le Querreu en Charente Maritime.

Groupement d’habitations Cour ouverte comprenant  un puits et l’accès aux dépendances voirie primaire :

Cour communautaire propre à l’économie   agricole, elle est typique de notre région.

Cet espace commun à plusieurs riverains forme un lien entre un groupe de constructions et les voies du village.

















Il accueille les éléments d’usage nécessaires à l’activité rurale tels que puits, four, pompe. Il est bordé par  les habitations, de la simple maison de journalier à la maison saintongeaise, ainsi que par des dépendances.

Caractéristiques

• Cet espace libre de petite taille accueille souvent un puits.

• Les sols sont en herbe, parfois stabilisés.

• Les constructions qui le bordent sont simples, avec parfois

seulement quelques dépendances et petites maisons.

• Le querreu est toujours raccordé sur une rue ou une voie,

parfois directement, parfois par une petite venelle.

• On rencontre également d’autres formes d’espaces communs

à plusieurs propriétés. Il s’agit dans ce cas des devants des

maisons ou d’une rangée de chais légèrement reculés de la

route.

Éléments à protéger

Ces espaces sont des repères dans les villages. Ils témoignent de

l’histoire locale, leur préservation est nécessaire pour la mémoire

des lieux et des pratiques.

• La fermeture de ces espaces par des murs, des clôtures ou des

haies est à éviter.

• Les sols doivent garder leur caractère naturel en herbe ou en

stabilisé. Les revêtements étanches sont à proscrire.

• Nettoyer les lieux des éléments techniques encombrants tels

que supports électriques, transformateurs, signalisation ou

publicité.

• La privatisation de cet espace en plusieurs lots pour les

riverains est à proscrire. Une cession à la commune permet

d’en conserver le caractère et d’en assurer l’entretien.

L'isolation de votre toiture de maison

L'isolation de la toiture d'une maison est très importante, le confort de la maison et l'économie d'énergie en dépendent. C'est plutôt les plafonds et non les combles qui sont isolés, à moins qu'ils soient habitables. Pour les maisons qui ont un plafond cathédrale, ce sont les espaces entres les fermes de toit qui sont isolés, donc encore le plafond mais celui-ci est incliné.
Le principal matériel utilisé pour l'isolation d'un toit est la laine minérale ou laine de verre. Les morceaux de laine isolante sont de longueur similaire, mais leurs largeurs varient selon l'espace entre les solives du plafond qui sont habituellement aux 16 pouces ou entre les fermes de toit qui sont habituellement aux 24 pouces.
La largeur des bandes de laine à isoler sont légèrement plus larges que l'espace entre les solives ou les fermes du toit, pour être bien étanches et pour rester en place. Il ne faut pas écraser la laine isolante ou elle perd de son efficacité.
Installer la laine de verre quand vous n'avez pas un plafond cathédrale se fait par le grenier en passant par l'accès aux combles à isoler. Il suffit de disposer les bandes de laine minérale entre les solives qui forment la charpente de bois du plafond. Si le plafond n'est pas encore recouvert d'un revêtement, il faut au moins installer le polythène et les fourrures de 1x3 qui serviront à fixer le *gypse du plafond, ce qui retiendra les bandes de laine de verre isolantes en place.

Image de l'isolation du toit avec de la laine isolante
Pour un plafond cathédrale ou les combles habitables, l'isolation du toit se fait avant d'installer le coupe-vapeur de polythène et les 1x3 pour fixer le *gypse du plafond. Vous installez la laine de verre isolante entre les fermes du toit et posez le polythène avec une brocheuse pour les tenir en place. Vous installez ensuite les 1x3 de bois pour que tout soit prêt pour la pose du *gypse.
Il y a aussi de la mousse isolante qui est soufflée dans le grenier et ainsi remplir et isoler les combles ou autres parties du toit. Ce n'est pas une mousse liquide d'uréthane mais de petits flocons de matériel isolant comme de la laine de verre qui s'empilent entre les solives. Il faut éviter de marcher ou écraser la mousse du grenier qui ne reprend pas sa forme comme les bandes de laine minérales.
Le long des corniches et des gouttières ne sont habituellement pas fermés complètement pour permettre une aération de l'entre-toit et prévenir la formation d'humidité dans les combles. Il ne faut pas les fermer avec de la laine pour ne pas nuire à cette ventilation. Il faut simplement bien recouvrir le plafond pour que l'isolation de la toiture soit efficace.

*Le gypse est le minerai qui permet de fabriquer le plâtre

jeudi 17 novembre 2011

Les désordres affectant les bâtiments couverts de plaques profilées en fibres-ciment






L'emploi de fibres de substitution consécutif au bannissement de l'amiante entraîne dans ce domaine des sinistres en chaîne. Les causes sont variées et il faut bien se garder d'incriminer le seul matériau.














En France, l'amiante-ciment était utilisé depuis près d'un siècle pour la fabrication du ciment renforcé en construction. En ajoutant 10 à 15 % de fibres d'amiante à un mélange de ciment portland et d'eau, on obtenait un matériau aux caractéristiques mécaniques excellentes, résistant aux alcalis, à la corrosion et aux conditions atmosphériques sévères et dont le rapport coût / performance était imbattable. C'étaient les propriétés de renforcement de la fibre d'amiante qui lui conféraient des caractéristiques permettant de fabriquer des plaques de faible épaisseur et de faible poids, destinées à réaliser des tuyauteries, des bardages ou des couvertures. Faciles à poser et économiques, les couvertures en plaques de fibres-ciment trouvaient des utilisations nombreuses dans la construction de bâtiments agricoles, industriels, sportifs ...

Pas facile de remplacer l'amiante





L'interdiction d'utiliser l'amiante a, dès les années 1985, obligé les industriels à reconsidérer la formulation de leur produit. Ils ont fait entrer dans leur constitution des fibres de renforts d'origines très différentes : fibres organiques synthétiques ou fibres minérales et, ainsi, généré une évolution marquante de ce type de matériau. Les nouvelles générations de fibres-ciment se sont immédiatement heurtées à des difficultés. Outre leur coût supérieur, des problèmes de qualité et de durabilité ont très vite été signalés et de nombreux litiges sont apparus dans différentes régions du monde.

Plusieurs pays d'Amérique centrale ont, au cours de cette même période, retiré du marché des plaques de couverture à base de ciment et de cellulose. Des plaintes ont également été déposées aux Etats-Unis et en Grande Bretagne contre des matériaux sans amiante, trop peu résistants. Alors même que la mécanique de détérioration accélérée de ce type de plaque de toiture restait mal connu, la décision de développer ce marché était prise, notamment en France à la suite du décret n°96-1133 de 1996 interdisant l'amiante.

Il est vrai qu'entre temps la recherche avait fait certaines avancées et que l'environnement normatif avait eu le temps de s'adapter. Il n'en demeure pas moins que la pathologie, jusqu'alors très limitée en France, s'est beaucoup développée en 2002, soit environ 5 ans après la mise sur le marché de plaques sans amiante.










Deux formes de dysfonctionnement



Les problèmes surviennent sur des plaques d'origine et de technologie très variées, disposant, pour certaines, d'avis techniques. La pathologie se manifeste principalement sous 2 formes distinctes ou associées :
·  Apparition de fissures ou de fractures se produisant généralement le long de l'onde ayant reçu une fixation. Des fissures plus discrètes peuvent s'ouvrir perpendiculairement au sens d'écoulement de la pluie. Ces fissures sont filtrantes et peuvent conduire à l'impropriété à la destination, en particulier lorsque les locaux sont à usage d'exploitation.
·  Développement de moisissures sous formes de tâches noirâtres à la surface des plaques. Ce défaut entraîne la fragilisation et le vieillissement prématuré des plaques, avec un risque réel d'effondrement. L'attention des propriétaires est, dans ce cas, attirée sur les risques d'accident corporel grave en cas de circulation sur ces couvertures ou en cas de conditions météorologiques exceptionnelles. Ce phénomène a été principalement mis en évidence et étudié sur les plaques à base de fibres de cellulose, fibres longues de pin et fibres courtes d'eucalyptus, utilisées pour leur fabrication. D'autres technologies utilisant des matières de base différentes, notamment au niveau des fibres de renfort, semblent exemptes de désordre.

Si le développement de nouvelles filières industrielles de production, consécutif à la mise en place du décret de 1996, semble bien correspondre à l'apparition en France de pathologies propres à certaines catégories de plaques, la ou les causes techniques restent à déterminer.

Certaines hypothèses concernant les anomalies structurelles constatées orientent les recherches vers des problèmes de dosages en ciment ou d'effets liés à une hydratation incomplète des liants hydrauliques, avec une répercussion sur la cohésion de matériau.

Certaines plaques atteintes ont révélé une carbonatation prématurée. L'action du gaz carbonique sur la chaux du ciment, à l'origine d'une attaque alcaline, est habituelle mais survient généralement sur des bâtiments plus âgés.

Il a aussi été évoqué, en particulier lors des premiers cas recensés, l'influence des ajouts cimentaires sur la porosité du matériau, tel l'excès de cendres volantes. Combinées au ciment portland, elles contribuent aux propriétés du béton durci. Le développement de moisissures observé sur certaines plaques se produit en présence de matière organique disponible et d'humidité. La position des plaques les expose naturellement à la pluie sur la face externe ou à une éventuelle condensation sur la face interne. Les analyses mycologiques des plaques contaminées montrent que la majorité des espèces est cellulotyque, c'est-à-dire capable de se développer en dégradant la cellulose. Il est également observé que les fibres de cellulose qui entrent dans la fabrication du matériau sont physiquement peu protégées et accessibles au développement des champignons. Elles jouent aussi le rôle d'aliment pour un développement abondant, quoique superficiel, de moisissures.










Méthodologie de l'expertise



Par analogie aux tuiles, on peut raisonnablement admettre que les plaques de fibres-ciment ne sont pas des EPERS (éléments pouvant entraîner la responsabilité solidaire du fabricant).

Dans le cas de litige, l'entrepreneur sera appelé directement en garantie par son client. S'il veut espérer faire prospérer un recours à l'encontre de son fournisseur, il lui appartiendra de prouver un vice dans le matériau livré.

Cette démarche suppose en premier lieu de vérifier que les plaques sont bien posées. Les textes de base à examiner sont :
  • l'avis technique de la plaque,
  • le cahier des prescriptions techniques (CPT n° 3297 de novembre 2000), commun à tous les Atec et qui fixe les conditions de la mise en oeuvre.
Certains fabricants n'ont pas choisi de suivre la procédure d'avis technique. Cette catégorie de plaque est donc à considérer comme étant de technique non courante. Le DTU 40.31 et la norme NFP 33-301, qui concernaient les plaques ondulées en amiante-ciment ont été annulés et ne peuvent, en aucun cas, servir aujourd'hui de référentiel.

En présence d'un sinistre, il convient donc de s'assurer que les fixations ont été mises en oeuvre correctement. Les plaques présentent une certaine instabilité dimensionnelle. Aussi, les fixations ne doivent-elles pas être trop serrées : un jeu doit être ménagé autour de chacune. Il est nécessaire ensuite d'examiner la structure porteuse et de vérifier sa déformabilité à la lumière des règles de l'art qui s'y rattachent.

Si les conditions de la mise en oeuvre sont satisfaisantes, on devra s'interroger sur la qualité des plaques et sur l'opportunité de procéder à des investigations physico-chimiques du matériau pour déterminer la cause des désordres.