| Les problèmes surviennent sur des plaques d'origine et de technologie très variées, disposant, pour certaines, d'avis techniques. La pathologie se manifeste principalement sous 2 formes distinctes ou associées : · Apparition de fissures ou de fractures se produisant généralement le long de l'onde ayant reçu une fixation. Des fissures plus discrètes peuvent s'ouvrir perpendiculairement au sens d'écoulement de la pluie. Ces fissures sont filtrantes et peuvent conduire à l'impropriété à la destination, en particulier lorsque les locaux sont à usage d'exploitation. · Développement de moisissures sous formes de tâches noirâtres à la surface des plaques. Ce défaut entraîne la fragilisation et le vieillissement prématuré des plaques, avec un risque réel d'effondrement. L'attention des propriétaires est, dans ce cas, attirée sur les risques d'accident corporel grave en cas de circulation sur ces couvertures ou en cas de conditions météorologiques exceptionnelles. Ce phénomène a été principalement mis en évidence et étudié sur les plaques à base de fibres de cellulose, fibres longues de pin et fibres courtes d'eucalyptus, utilisées pour leur fabrication. D'autres technologies utilisant des matières de base différentes, notamment au niveau des fibres de renfort, semblent exemptes de désordre.
Si le développement de nouvelles filières industrielles de production, consécutif à la mise en place du décret de 1996, semble bien correspondre à l'apparition en France de pathologies propres à certaines catégories de plaques, la ou les causes techniques restent à déterminer.
Certaines hypothèses concernant les anomalies structurelles constatées orientent les recherches vers des problèmes de dosages en ciment ou d'effets liés à une hydratation incomplète des liants hydrauliques, avec une répercussion sur la cohésion de matériau.
Certaines plaques atteintes ont révélé une carbonatation prématurée. L'action du gaz carbonique sur la chaux du ciment, à l'origine d'une attaque alcaline, est habituelle mais survient généralement sur des bâtiments plus âgés.
Il a aussi été évoqué, en particulier lors des premiers cas recensés, l'influence des ajouts cimentaires sur la porosité du matériau, tel l'excès de cendres volantes. Combinées au ciment portland, elles contribuent aux propriétés du béton durci. Le développement de moisissures observé sur certaines plaques se produit en présence de matière organique disponible et d'humidité. La position des plaques les expose naturellement à la pluie sur la face externe ou à une éventuelle condensation sur la face interne. Les analyses mycologiques des plaques contaminées montrent que la majorité des espèces est cellulotyque, c'est-à-dire capable de se développer en dégradant la cellulose. Il est également observé que les fibres de cellulose qui entrent dans la fabrication du matériau sont physiquement peu protégées et accessibles au développement des champignons. Elles jouent aussi le rôle d'aliment pour un développement abondant, quoique superficiel, de moisissures. | |
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