Triple A :
quelle influence sur les taux ?
La dégradation de la note de la France par l’agence Standard & Poor’s aura-t-elle des effets en matière de crédit immobilier ? Les avis sont partagés, même si personne ne s’attend à une envolée des taux.
« Le coût du crédit immobilier (à taux fixe), rappellent Les Échos du 16 janvier, [est] directement lié au niveau des obligations d’État (en France, l’OAT 10 ans) . Les banques pourraient choisir de répercuter une hausse des taux longs sur les crédits proposés aux particuliers ». Le JDD se veut pourtant rassurant : « Avec ou sans triple A, le robinet du crédit à la consommation ou des prêts à l’immobilier n’est pas coupé. […] Si les marchés n’accentuent pas leur pression, les épargnants ne devraient pas craindre pour [...] leurs emprunts dans l’immédiat ». Or, note Le Monde, « les marchés sont souvent en avance sur les agences de notation. D’abord parce qu’ils bougent tous les jours et réagissent en permanence aux informations nouvelles, mais aussi parce qu’ils cherchent [… ] à anticiper les décisions des agences ». Les taux ont donc déjà été revus à la hausse depuis quelques semaines et ne devraient pas s’envoler. En outre, souligne La Croix, « les banques se financent aujourd’hui au niveau historiquement bas de 1 % auprès de la Banque centrale européenne (BCE) qui fait tout pour les maintenir à flot ».
Pas de changement
Quoi qu’il en soit, un taux est assuré de demeurer inchangé : celui du Livret A qui restera fixé à 2,25 %. « Le ministre de l’Économie, François Baroin, raconte Le Figaro du 13 janvier, a en effet décidé de ne pas appliquer la formule de calcul habituelle qui prévoit que le taux du Livret A corresponde au niveau de l’inflation majoré d’un quart de point ». Selon ce mode calcul, la rémunération du livret A aurait dû atteindre 2,75 %. « Ce sont plus de 500 millions d’euros d’intérêts qui ne seront donc pas reversés aux 60 millions de titulaires », constate La Dépêche. Interrogé par Challenges, Benoît Gommard, directeur général du courtier en ligne Cortal Consors, juge pourtant que le Livret A garde son intérêt : « Les taux à 2 ans sont inférieurs à 2,25% et les taux courts sont inférieurs à l’inflation alors que ceux du Livret A seront eux pratiquement au niveau de l’inflation. Cela reste donc un produit attractif. »
Valeur verte
Les bâtiments verts certifiés et/ou labellisés, se vendent plus vite et plus cher que les autres. C’est en tout cas ce qui ressort d’une étude menée par Cerqual, organisme de certification du logement neuf du groupe Qualitel, et reprise par Batiactu le 11 janvier. « La plus-value financière serait ainsi de l’ordre de 3 à 9% ». Toutefois, note la newsletter, « l’étude pointe également du doigt la difficulté à évaluer la valeur verte, notion récente en France. Celle-ci doit être mieux définie, mieux harmonisée et davantage portée par les habitants pour continuer à croître ». Au-delà de la seule performance énergétique, des facteurs comme l’impact de la construction sur l’environnement ou la qualité de
l’air intérieur doivent par exemple être davantage pris en compte.
Source : FNAIM
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